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Amour Inné pour l’art : Fungai Marima
C’est lors d’un après-midi pluvieux de janvier que Fungai Marima nous accueille dans son atelier situé dans la majestueuse bibliothèque d’Old Manor Park à Londres
Une des premières bibliothèques publiques du Royaume-Uni lorsqu’elle ouvre ses portes en 1905, la bibliothèque d’Old Manor Park continue d’être une plateforme d’exploration intellectuelle pour les habitants de l’est de Londres pendant plus d’un siècle jusqu’à sa fermeture en 2011. Heureusement, le bâtiment rouvre ses portes quatre ans plus tard et offre des espaces de travail à des artistes bourgeonnants comme Fungai.
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J’estime que mon travail consiste simplement à se pencher sur l’être humain. Mon expérience en tant que femme, en tant que femme noire, en tant que personne qui fait partie de la communauté de la diaspora, des relations… Des liens entre être humains.
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Les travaux de Fungai ornent les murs de son atelier, ses sols et les tables. Ils constituent le récit visuel des souvenirs de son enfance au Zimbabwe et de son déménagement à Londres à ses 17 ans. Elle tente alors de s’intégrer dans un nouvel environnement et fut adoptée par sa grande soeur. Ses travaux sont aussi le récit de ses rencontres et de ses expériences de vie.
Paradoxalement, Fungai ne pense pas qu’elle a toujours aimé l’art. C’est en fait à l’école qu’elle découvre cette discipline. « J’ai commencé l’année en cours de route au lycée au Zimbabwe et a ce moment-là , la seule matière que je pouvais encore choisir était l’art. Je me suis alors dit « J’aime plutôt l’art, voyons voir ce que c’est. »
Lorsqu’elle est arrivée au Royaume-Uni, Fungai décide de poursuivre sa « passion innée pour l’art ». Elle excelle en la matière au lycée, puis continue vers un cours d’introduction matiere, ayant été sélectionnée pour une filière artistique. Puis elle obtient son Bachelor en arts plastiques a l’université, se perfectionnant en peinture et gravure.
Mais changer de continent a aussi comporté son lot de défis, raconte Fungai, surtout lorsque vous êtes adolescent et que vous quittez vos amis de longue date et autres connaissances que vous avez dans votre pays d’origine. « Vous devez recréer des amitiés, rencontrer des membres de votre famille que vous n’aviez jamais vu auparavant… Il faut s’adapter. Je n’ai jamais vraiment eu de sentiment d’appartenance. Quelque chose m’a toujours manqué.
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C’est l’art qui m’a aidée dans le processus d’apprécier les gens que j’ai. Je n’avais pas de lien parental car j’ai perdu mes parents quand j’étais assez petite donc cela explique que vous désirez ardemment quelque chose, sans savoir ce que vous recherchez, et ce, en permanence. »
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L’on y voit une femme africaine portant une robe jaune vif flottante, assise, une fleur d’hibiscus dans chaque main. Il y a un mbira en toile de fond. Le mbira est l’instrument traditionnel du Zimbabwe, fait d’une planche de bois et de petites dents en métal sur lesquels on appose son pouce. C’est aussi la trace noire laissée sur le bras d’une femme, tout un symbole de créativité et de sagesse pour l’Afrique occidentale.
« Ce fut ma première peinture en quatre ans » explique Fungai. « J’ai fini par détester peindre à cause des échéances et des pressions qui en découlaient a l’université. Donc j ‘ai arrêté de peindre pendant très longtemps. Et puis j’ai fait cette peinture. A l’époque, je passais une phase difficile sur le plan sentimental, il fallait que je sois une certaine personne pour correspondre aux idéaux d’une autre personne, et cela me dérangeait.
Les hommes m’achetaient des robes qu’il fallait que je porte. Mais regardez-moi, j’aime être en jeans et en baskets ! Donc cette peinture, était en fait sur la féminité, les pressions, et aussi les souvenirs de mon pays d’origine. »
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Les gens se mettent la pression pour être inspirés rapidement, et pour produire rapidement. Mais si vous vous mettez cette pression-là, elle se verra aussi dans vos travaux. Restez aussi authentique que vous le pouvez et ne perdez pas de vue vos principes.
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Fungai rêve d’ouvrir son propre studio de gravures dans toute l’Afrique à l’avenir, à commencer par le Zimbabwe. Elle considère qu’il n’y a pas assez d’institutions en Afrique qui soutiennent les gens dans leur créativité et aimerait pouvoir partager son savoir et son savoir-faire avec le continent dont elle est issue et pouvoir éduquer les gens. Elle ajoute que peu de gens se rendent vraiment compte de l’argent qui peut générer l’art.
Mais Fungai nous met en garde : si c’est l’argent qui vous attire en tant qu’artiste, vous risquez de perdre votre authenticité en produisant des œuvres dont vous avez l’illusion qu’elles plairont aux gens. « Vous devez mettre votre personne au premier plan » dit-elle, reconnaissant aussi l’effet néfaste des réseaux sociaux et la quête aux « j’aime », au détriment d’un engagement artistique et créatif authentique.
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